-A l'hippodrome-

 

Les courses de chars, c'est quoi?

 

Les courses de chevaux, qui se déroulent sur l'hippodrome*(Circuit dévolu au sport hippique. Des gradins sont disposés aux abords de la piste pour accueillir les spectateurs), sont très populaires. La piste mesure 200m de long et est délimitée à chaque bout par une borne. Dans une des épreuves, les cavaliers montent à cru. Les courses de chars* (voiture à deux roues attelée à un cheval et dont les soldats grecs se servaient dans les combats) sont également très prisées. Elles constituent aussi un bon entraînement pour la guerre. Ces courses, auxquelles peuvent participer jusqu'à 40 chars, sont fort dangereuses. Les collisions sont fréquentes, surtout dans les virages. De nombreux concurrents sont blessés plus ou moins grièvement. Certains accidents sont parfois mortels.

 

Officiellement, ce sont les propriétaires des chevaux, et non les cavaliers, qui disputent les épreuves. Ils peuvent donc choisir de jeunes garçons (plus légers que les adultes) pour monter leurs chevaux.





Comment se déroulaient les courses de chars?

 

Les courses de chars commençaient très tôt et duraient toute la journée. De nombreux paris étaient faits sur chacune des écuries ou factions et déchaînaient une grande exaltation parmi le public au sein duquel s'échangeaient souvent insultes et coups. Le signal de départ de la course était donné par l'organisateur, en général un magistrat, qui jetait dans l'arène une étoffe blanche (la mappa).Les chars devaient effectuer sept tours de piste, équivalant à une distance totale d'environ sept kilomètres et demi, et cela le plus rapidement possible. Tous les coups étaient permis ; les chars de droite pouvaient par exemple serrer au plus près les chars de gauche pour les faire s'écraser contre la spina*(barrière située au milieu de la piste du cirque. De plus, 64 jours étaient consacrés aux courses de chars avec 24 courses par jours.



Comment était fait le char?

 

Le char était une simple caisse montée sur deux roues, comme autrefois les chars de guerre. Il était très léger. Les cochers étaient vêtus d'une courte tunique, renforcée de lanières de cuir au niveau de la poitrine pour éviter les fractures des côtes; des jambières protégeaient leurs mollets et leurs cuisses, et un casque leur tête. Ils dirigeaient les chevaux en enroulant les rênes autour de leur poitrine. Le moindre choc pouvait leur être fatal: à grande vitesse, le char pouvait se renverser, les roues se briser, les rênes s'entremêle. En cas d'échec, son corps était entraîné par les chevaux, rebondissant sur la piste et heurtant la spina ou les barrières extérieures. Généralement, les autres concurrents étaient incapables d'arrêter l'élan de leurs attelages; ils venaient se heurter au maladroit ou malchanceux conducteur et périssaient avec lui.

Mosaïque du gymnase de la Villa romaine du Casale, Sicile, IIIe / IVe siècle

 

Lesécuries:



Les courses de chars comprenent un nombre limité d'écuries définies par une couleur: Les rouges (en latin russata), les bleus (en latin veneta), les blancs (en latin albata) et les verts (en latin prasina) sont les plus fameuses. Chacune de ces 4 équipes était représentée par 3 choses:

  • un élément (eau, feu, etc)

  • un dieu

  • et une saison

D'autres écuries tentèrent leur chance, mais restèrent largement en retrait par rapport aux quatre grandes.

Ces écuries qui évoluaient notamment au Circus Maximus de Rome, avaient des répliques locales à travers tout l'empire. Les écuries romaines ne sont pas du tout organisées comme en Grèce. Ce sont de véritables clubs, au sens actuel du terme. Ainsi, les «propriétaires» de chevaux n'existent pas; c'est le «club» qui remplit cette fonction. Ce sont les auriges et les chevaux qui sont les vedettes des courses de chars à la romaine et qui reçoivent tous les prix et récompenses. Il n'existe pas de courses montées à Rome.